Interview de LAPADD dans la revue de presse économique
24 juin 2013 par Dorothée
Du 17 au 21 juin 2013, nous avons répondu à l'interview quotidienne de La Revue de Presse Eco.
En voici l'intégralité.
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Du lundi au vendredi, un entrepreneur répond chaque jour à une de nos questions.LUNDI : votre meilleur souvenir d'entrepreneur ? MARDI : votre pire souvenir d'entrepreneur ? MERCREDI : l'erreur à ne jamais connaître pour un entrepreneur ? JEUDI : le seul conseil que vous donneriez à une personne voulant entreprendre ? VENDREDI : votre rêve entrepreunarial ? |
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LAPADD invente et sélectionne des objets de lutte contre les contraintes du quotidien. Né d’une invention brevetée, la pince à drap, LAPADD s’est affirmé sur le segment des objets à forte fonctionnalité. En plus de sa sélection très pointue proposée en e-commerce sur lapadd.com, LAPADD édite également sa propre gamme, dont le dernier-né est Elephant Charge Box, un meuble caisson électro-ergonomique qui centralise les câbles et chargeurs des maisons. LAPADD est une affaire de famille puisque gérée en couple avec beaucoup d’amour par Dorothée et Axel Lenté. Axel est issu de la bulle internet des années 2000. Dorothée, plus créative, a fait ses armes dans le marketing et la communication. Une complémentarité gagnante ! |
Votre meilleur souvenir d'entrepreneur ?
L’histoire de LAPADD a démarré par la commercialisation d’un objet – breveté - complètement atypique destiné à une clientèle bien spécifique : la pince à drap, conçue pour un rangement hyper-efficace du linge de maison. Quand les 20.000 premières pièces sont arrivées, nous étions certes heureux, mais complètement paniqués à l’idée de ne jamais en vendre une. La première pince vendue à une cliente inconnue sur notre site nous a fait sauter de joie. Notre premier RDV pour un référencement dans une boutique m’a fait passer la première nuit blanche professionnelle de ma vie. Nos collaborations avec Carré Blanc, la Redoute et Zodio nous ont permis de poursuivre l’aventure. Et nous avons vécu une parution dans Libération comme une consécration (1/6ème de page quand même) !
Votre pire souvenir d'entrepreneur ?
Ils sont tous liés à la production. En dehors de notre site marchand, nous éditons nos propres objets. Deux événements m’ont particulièrement mise hors de moi. Lorsque un de mes fournisseurs s’est montré « désolé » d’avoir raté 20% de ma commande (prépayée) en me disant que j’étais trop « petite » pour rectifier le tir et que je n’avais qu’à aller voir ailleurs. La deuxième cata nous a appris qu’il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs. Nous avons précipité le lancement d’une de nos créations dont les prototypes ne supportaient apparemment pas bien le transport. Quand nous avons ouvert les cartons et sorti ces modèles d’exposition, ils sont simplement tombés en morceaux, comme la voiture du corniaud, 12h avant l’ouverture des portes du salon. Un bon coup de chaud !
L'erreur à ne jamais commettre pour un entrepreneur ?
Sur cette question je risque d’être d’une très grande platitude ! Lorsque vous créez votre première société, que vous êtes gérant majoritaire et que vous découvrez la gestion administrative, ne jamais sous-estimer les charges que prélèveront les différentes caisses sociales. Qui plus est quand vous succombez au report de charges des premières années et aux aides à la création d’emploi. Vous avez beau le savoir, votre comptable vous tient au courant, vous savez parfaitement quand tomberont les échéances et pourtant vous utilisez votre cash au développement, nécessaire, de votre société. Quand vient le couperet, en année 3, il faut être paré, à défaut, c’est le naufrage assuré. C’est toute la problématique de la rémunération du gérant qui a du mal à se payer les premières années et vit donc des moments difficiles dans une période de travail extrêmement intense. Il faut donc s’accrocher, être endurant et avoir des backups financiers.
Le seul conseil que vous donneriez à une personne voulant entreprendre ?
S’engager à 100%, ne pas être en dilettante. Créer une société, c’est se donner totalement et complètement. C’est encore plus vrai avec les technologies nomades d’aujourd’hui qui vous lient virtuellement en permanence à votre société. Il faut donc créer un environnement favorable à votre activité, ce qui implique en tout premier lieu l’accord de votre conjoint(e). Après, c’est de croire en ce que vous faites, d’écouter les conseils que l’on vous donnera sans pour autant douter de vous. Mais finalement le seul vrai conseil que je pourrais donner c’est « allez-y », mais seulement si vous avez un réel et profond désir d’entrepreunariat, car c’est certes passionnant mais quand même difficile. Je profite de cette tribune pour souligner que si chaque salarié endossait pendant un moment le rôle de chef d’entreprise et vice versa, les tensions patronats / salariats s’en verraient sans doute fortement apaisées.
Votre rêve entrepreunarial ?
Maintenir la croissance de LAPADD pour la porter à un volume suffisant pour faire bien vivre l’ensemble d’une équipe et d’un réseau de partenaires. Par bien vivre j’entends des bons salaires et des bonnes conditions de travail pour tous (environnement, souplesse des horaires, mobilité). C’est dans l’édition que, bien évidemment, notre rêve le plus fou nous fait avancer. Créer de nouveaux objets nous anime intellectuellement et nous rend fiers. Etre un jour à l’origine d’un best-seller vendu (par exemple) à plus d’un million d’exemplaires nous satisferait plus que de raison et accomplirait bien plus que nécessaire notre rêve entrepreneurial ! Alors certes, la route peut sembler longue voir inaccessible mais ne jamais omettre de penser qu’elle peut aussi être plus courte que prévu ! Méthode Coué.
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